Communiquer de cerveaux à cerveaux est désormais possible, mais est-ce vraiment de la science fiction?

] Communiquer de cerveaux à cerveaux est désormais possible

Même si la télépathie ou la transmission de pensée est un mode de communication universel depuis que l’homme est fait homme, certains scientifiques viennent de prouver cette faculté ancestrale. En fait, nous pourrions définir la télépathie ou transmission de pensée comme étant la capacité qu’a un Être de recevoir et d’émettre des informations à partir du siège de sa conscience.

Les chercheurs et scientifiques font des expériences depuis longtemps pour prouver cet état de fait. Les résultats obtenus récemment ont au moins le mérite de mettre en lumière une évidence « connue depuis longtemps par certaines personnes utilisant ces capacités », mais aussi d’ouvrir des champs de possibilités pour communiquer avec des personnes dans le coma par exemple et dans bien d’autres domaines qui restent à explorer.

En fait absolument tous les Êtres humains sont télépathes, cette faculté est accessible à tous, sauf que l’on en a plus vraiment l’usage dans notre société moderne.,

Certains avaient déjà réussi cette expérience entre un homme et un ordinateur, et un homme et rat. Mais entre deux hommes, c’est une première !

Récemment, deux expériences de transmission de pensée ont réussi à prouver que deux êtres humains pouvaient communiquer par la pensée.

Première expérience

Pour la première fois, un Indien a pu saluer un Français qui se trouvait à 8.000 kilomètres, simplement par la pensée.

« Vous avez un nouveau message »

Un Indien a été équipé d’un casque-encéphalogramme, à partir duquel les scientifiques ont pu étudier les amplitudes des ondes du cerveau correspondant à une commande, par exemple bouger la jambe, attraper une balle. Ils ont ainsi pu établir un « code » et créer un message simple, « hola » et « ciao », à partir des ondes du cerveau de l’homme. Le message codé a ensuite été intégré dans un email.

À 8.000 kilomètres de là, un Français installé à Strasbourg était équipé d’un système robotisé permettant de créer une « stimulation magnétique transcrânienne » correspondant au message envoyé par email. Le cortex visuel, à l’arrière de la tête pour créer une sorte d’étincelle dans le champ de vision. C’est la perception de cette étincelle qui permet à un cerveau français de comprendre un message émis par un cerveau indien.
Les résultats de cette expérience ont été publiés sur le site de la revue scientifique Plos One.
Crédit : Fabrice Coffrini AFP

Deuxième expérience

Des chercheurs de l’université de Washington ont voulu transmettre une information simple d’un cerveau à un autre, en utilisant une « interface de cerveau à cerveau » (brain to brain interface ou BBI).
Ce dispositif a plusieurs fonctions : lire l’information provenant de l’activité neurale du cerveau émetteur, la décoder et transformer l’information numérique afin de générer une autre activité neurale dans le cerveau récepteur.

La même équipe de recherche avait montré en août 2013 qu’une connexion était possible entre deux cerveaux, grâce à une expérience où un chercheur avait fait bouger à distance le bras de son collègue. Après ce premier succès, les chercheurs ont voulu reproduire l’expérience à plus grande échelle, sur six volontaires répartis par groupes de deux. Leurs résultats paraissent dans la revue Plos One.

Plus précisément, l’équipe utilise deux outils non invasifs pour connecter les deux cerveaux. Le premier participant, dit « émetteur », est relié à un électro-encéphalographe qui lit l’activité cérébrale et envoie des pulsations électriques via le web au second participant, le « récepteur ». Celui-ci porte un casque avec une bobine de stimulation magnétique transcrânienne (TMS), placée près de la partie du cerveau qui contrôle les mouvements de la main.

Électroencéphalogramme de l’émetteur lors de deux essais. En rouge : l’émetteur doit penser au mouvement de la main. En bleu : il doit se retenir. © 2014 Rao et al., Plos One, cc by 4.0


L’émetteur contrôle le mouvement de la main du récepteur

Le principe de l’expérience était le suivant : le premier participant était devant un écran d’ordinateur avec un jeu vidéo dans lequel il devait défendre une ville en tirant un coup de canon. Mais au lieu de jouer directement, il devait penser au déplacement de la main qui tirait le coup de canon. Le récepteur était assis dans une pièce située dans un autre bâtiment du campus. Il ne pouvait pas voir le jeu, et sa main se trouvait près d’une tablette tactile qui pouvait tirer le coup de canon. Si l’interface entre cerveaux fonctionnait, la main du destinataire bougeait et pressait la tablette pour déclencher le tir. Dans la moitié des essais, il y avait un avion-ami qui passait et l’émetteur devait se retenir de tirer. Les deux participants ne pouvaient pas interagir entre eux d’aucune autre manière que par le lien entre leurs cerveaux.
Le temps de transmission de l’information d’un cerveau à l’autre était de l’ordre d’une seconde. La précision à laquelle les participants réussissaient à jouer au jeu ensemble variait entre les binômes. Un des trois binômes a eu des résultats moins bons que les deux autres. Il est apparu que c’était dû à l’émetteur qui n’arrivait pas à générer une information suffisante pour l’ordre de faire feu. Cela se voyait sur son électro-encéphalogramme, lorsqu’on le comparait aux autres : les activités cérébrales dans les deux situations (faire feu ou se retenir en présence de l’avion-ami) étaient trop proches.

L’information extraite du cerveau par électro-encéphalographe peut donc être transmise à un autre cerveau en utilisant une méthode non invasive, sans implantation d’électrodes dans le cerveau

Crédit: Marie-Céline Jacquier, Futura-Sciences
et Marion Dautry Journaliste RTL

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