Langues étrangères et hypnose

Apprendre des langues sous hypnose relève du même constat qu’il est plus facile d’étudier en s’amusant et que l’on retient bien mieux ce que l’on aime. Pourquoi, car nous faisons appel à la partie créative du cerveau. Apprendre les tables de multiplication en chantant ou lire ses cours avant de dormir est plus efficace pour s’en rappeler que de les apprendre par cœur d’une manière analytique.
L’hypnose peut d’une part être utilisée quand il y a un problème dans l’étude d’une langue, en parvenant à lever d’éventuels blocages ou inhibitions liés à la difficulté. «En France on rencontre ces blocages dus à une éducation valorisant beaucoup l’analytique, mais aussi et surtout à cause de la structure sonore de la langue française qui couvre un mince spectre de sonorités comparé aux langues nordiques par exemple. L’apprentissage traditionnel repose sur l’hémisphère gauche du cerveau, analytique et logique ; il en résulte deux incapacités: reproduire les sons, le rythme d’une langue, et d’autre part la saisir dans sa globalité et sortir de la compréhésion du mot à mot. Sous hypnose on fait appel à la partie créative et globale du cerveau située dans l’hémisphère droit ; celui-ci est souvent inhibé par toutes sortes de blocages en état de conscience dit normal. Un travail sous hypnose ou auto hypnose permet de comprendre une langue dans sa globalité, d’entendre et de différencier tous les sons avec une grande acuité. Il permet aussi une plus grande concentration ainsi qu’une augmentation de la mémorisation. Quand on écoute un mot en état d’hypnose, par exemple, on le visualise directement si on l’a déjà vu écrit. D’où l’intérêt de lire un texte avant de rentrer dans un état d’hypnose. Pendant la relecture sous hypnose les mots, les sons « rentrent » alors par cette partie du cerveau qui permet de les retenir avec une plus grande facilité jugée cinq à huit fois plus importante que lors d’un apprentissage conscient.